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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 11:36

J'ai déjà déménagé cette année, parce que bon, passer de trois à cinq, dans un deux pièces, ça le fait bof. Bof bof. 

On pourrait croire que j'en ai ras le bol des cartons... C'est vrai. Mais cette fois-ci, c'est un déménagement sans se casser le dos, la tête oui, par contre, quand on est une (petite) buse en informatique. M'enfin, c'est fait, je m'en vais.

Et je vais là: http://luplume.wordpress.com

Vous venez avec moi? 

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 10:15

Bon, tout ça pour dire qu'entre-temps, ma bichette est entrée en maternelle, et nous ne dormons toujours pas terriblement bien. Mais elle dort mieux. Ses frères, en revanche, on a vu mieux.

Ils ont six mois, et il y a pile un an, quasi jour pour jour, nous apprenions que si j'étais fatiguée, lourde, et si mon ventre avait si vite pris la forme significative de la grossesse, c'était parce que j'avais deux colocataires dans mon utérus. 

"Et là, c'est le drame". Un peu, oui. Enfin, non. Disons que quand on vous annonce qu'il y en a deux, ce sont d'abord les nerfs qui lâchent. On rit, on jure, on est légèrement incrédule. Par contre, après, dans la rue, on vomit dans une poubelle, et pas à cause des nausées de la grossesse.

Et puis après, on vous parle monozygote, monochoriale, mais biamniotique, quand même, faut pas déconner. Des jumeaux issus du même oeuf. "Mais je n'en ai pas dans ma famille?" - "Ah ben ça, madame, c'est le hasard." 

STT, surveillance, écho tous les quinze jours, déclenchement à 37SA. Reposez-vous, reposez-vous, et surtout: reposez-vous (trop facile).

On passe les cinq mois suivant l'annonce à se préparer à l'idée que deux bébés vont bientôt rejoindre la famille, qui va devenir nombreuse. A vérifier que tout va bien, parce que c'est une grossesse risquée. A soutenir le regard de plus en plus inquisiteur des passants, et à subir gentiment les remarques soulignant la circonférence anormale de son ventre. A répondre "non non, on ne s'y attendait pas, non il n'y en a pas dans la famille, non, on n'a pas eu recours à la PMA, oui, ce seront des jumeaux monozygotes, deux garçons." On se demande comment on tient debout. On a mal partout, et au dos en particulier. On ne parvient plus à dormir, entre les douleurs et l'appréhension.

Mais on est heureux. Oui, oui, vraiment. Bon, ça n'a pas l'air comme ça, avec les cernes. Mais en réalité, on est assez impatients.

IMG_0414.jpg

Et enfin, un jour de douleurs, de fatigue, de ras-le-bol, on vous dit que votre tension n'est pas top, que vous avez des oedèmes, et qu'il va falloir accoucher demain. Demain. Demain. Demain. Demain. Quoi?????!!!!

Et puis... une parenthèse enchantée, un jour étrange, une atmosphère, une bulle, ils naissent, et tout est parfait, ils sont parfaits. Nos fils.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 10:56

* * *

Ooooohéééé, il y a quelqu'un?

Oui, moi!

Comment ça, "oui moi"? Ah nan mais on m'avait dit que c'était mort ici! J'ai ramené tout le matos, masse, bulldozer, on va vous raser tout ça, ma p'tite dame, circulez!

Beeeeeen... non, vous pouvez pas. J'suis là, j'vous dis. De retour, oui. Les hormones, tout ça. 

Puis maintenant, on l'occupe en force, la place, alors z'allez pas pouvoir fermer, hein. 

Allez, fichez-moi le camp, et laissez-moi reprendre mes marques.

Non non, je ne vous parlais pas, chers lecteurs hypothétiques. Vous, restez, revenez, j'ai encore deux-trois petits trucs à vous raconter. Roooh, y'a du croustillant. Y'a du banal, aussi. Y'a de la morve, oui oui, et des larmes, mais aussi, y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles. Y'a du chaos, du drôle, du fatigué.

En bref, j'ai pas chômé, c'est moi qui vous l'dis.


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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 19:41

Récemment, deux bonnes copines virtuelles/réelles ont accouché de leur deuxième enfant. Il s'agit d'une très bonne nouvelle, évidemment, d'une merveilleuse nouvelle, même.

 

Pourtant, cela me renvoit aux premiers jours avec ma Bichette, ces instants suspendus où tout nous paraît mystérieux, cette impression d'être passée de l'autre côté, et d'être dans un brouillard épais. Beaucoup de questions nous traversent: comment protéger cet être si délicat? Serai-je une bonne maman? Pourquoi elle: ne dort pas, ne mange pas, pleure, se tortille, ne fait pas caca, fait trop caca, ne veut pas mon lait, boit tout le temps? Mais aussi: pourquoi j'ai mal à l'épisio, aux seins, au ventre? Vais-je retrouver ma forme d'avant? Mes vergetures se verront-elles toujours autant? Beaucoup de questions d'ordre physique, pratique. On s'interroge beaucoup, sur tout. La peur est omniprésente. Plus rien n'a d'importance que notre enfant. Et puis... avec le temps, on se rend compte qu'on est toujours vivant. On l'a un peu oublié, mais il y a une vie, dehors, qui continue toujours. Il y a des amis, qui vivent des trucs. Et même s'ils n'ont pas d'enfant, ils vivent des trucs. Et peu à peu, on sort de cette éternelle angoisse, de ces questions à la fois purement matérielles (quelle poussette, quel lait, quels biberons, quel lit) et métaphysiques (qu'est-ce que grandir aujourd'hui? Stimuler or not stimuler? (j'ai dit sTimuler, et pas simuler, hein!)).

Bon, dit comme ça, ça a l'air tout pourri. Alors qu'au contraire, c'est une merveille. Un amour pur, éternel. Mais il faut bien avouer que je n'ai pas été dans le monde réel pendant un sacré long moment. Je commence seulement à reprendre conscience.

 

Avoir un deuxième enfant est néammoins différent, les questions que l'on se pose ont plus un rapport avec les relations: quelles relations vais-je entretenir avec mon nouvel enfant? Quelles relations mes deux enfants vont entretenir? Et surtout, comment ma relation avec mon premier enfant, mon tout petit chou, va-t-elle évoluer?

Je connais déjà un peu ces questions, pour me les être posées d'avance. Mais, même si je me prépare pour une future éventuelle grossesse, je sais que l'émotion tourbillonnante de l'accouchement me submergera, et que je serai perdue, comme la première fois. Alors, j'écoute mes amies raconter ce qu'elles ressentent, et je les admire d'être si fortes et si tendres. Et j'espère pouvoir être comme elles, quand j'attendrai mon deuxième enfant.

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 13:08

Tetine-Back.jpg

Non, mais alors ça c'est trop fort!

Depuis la naissance de Bichette, je lutte contre la solution (dite "de facilité") de la tétine. En effet, même si je n'ai rien de fondamentalement contre, je n'ai pas envie que ma fille soit accro à un bout de plastique. Et puis, j'aimais tellement mon pouce, petite... Bref, j'aurais aimé qu'elle prenne le pouce (et que ce soit, comme pour moi, un réconfort complet) ou rien (en même temps, c'est plus simple!).Et jusque là, c'était plutôt réussi.

 

Jusqu'à la semaine dernière. Cette tétine insidieuse s'est incrustée dans mon foyer. Elle a trouvé la bouche de ma Bichette et l'a rendue instantanément accro. Et tout ce que je voulais éviter se produit: elle dort avec, elle mange avec la tétine dans les mains, elle joue avec, elle parle avec. Du no tetine's land on est passé à la foire à la tétine. Et vas-y que je la réclame à corps et à cris quand elle m'est refusée; et vas-y que je la fourre dans mon bec dès que je peux.

 

Très sincèrement, je ne comprends toujours pas comment c'est arrivé. Mes seules pistes sont le papa et la crèche. Je sais que le papa a craqué une fois qu'elle pleurait, mais suffit-il d'une seule fois pour la rendre dépendante? Quant à la crèche, à partir du moment où les gamins ont une tétine en réserve, elle est dispo quand ils le désirent.

 

J'enrage quand même un peu: j'ai pas mal lutté contre l'envie de lui donner la tétine quand elle pleurait beaucoup, petite, quand elle cherchait le sommeil, quand j'étais épuisée, au bord du craquage. Et j'ai toujours résisté, en pensant que c'était beaucoup mieux pour elle, qu'elle n'aurait pas ce frein à la communication, qu'elle pourrait ainsi exprimer toutes ses pensées, ses colères, ses envies, sans être artificiellement rassurée ou empêchée de parler.

Et bam. Tétine. Sans l'avoir voulu, sans l'avoir décidé.

 

Bref, méfiez-vous des tétines, elles ont tendance à s'incruster sans vous demander votre avis. Et au passage, comment on désintoxique son enfant, sans passer pour une méchante maman? Et, est-ce qu'à la maternelle les tétines sont autorisées (dites moi que non, pas le choix!!!)??

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 11:45

Suite à mon article de la dernière fois (enfin, celle d'avant), j'ai eu quelques réactions et surtout, j'ai réfléchi, un peu. Mais je dois vous l'avouer: la cohérence, ça n'a jamais été mon fort. Je vais un peu dans tous les sens, je ne suis pas organisée,et je change d'avis comme de chaussettes. En plus je suis influençable. Vous saurez tout.

 

Je dis ça, parce qu'en effet, ce que j'ai avoué concernant l'éducation de ma fille n'est pas cohérent. J'en conviens parfaitement, et je n'en suis pas fière. Mais ce que je n'ai pas réussi à exprimer, en fait, c'était mon-notre sentiment d'impuissance, mon-notre sentiment d'être perdus. De ne pas savoir comment protéger notre fille tout en lui laissant la liberté. J'en ai reparlé au papa de bichette.

 

C'était une discussion difficile car elle nous replaçait face à nos faiblesses et à nos peurs. Non, nous ne pouvons protéger bichette de tout. C'est comme ça. Mais que voulons-nous pour elle?

 

Pour mon amoureux, c'est clair: qu'elle puisse s'affirmer, dans la vie. Qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, qu'elle ait toujours le choix, et que ce choix ne soit jamais guidé par la peur. Qu'elle puisse être heureuse, comme elle l'entend.

Quant à moi, je suis d'accord. Mais je pense qu'elle doit savoir aussi vivre en société (il est d'accord mais ajoute qu'elle le sait déjà: c'est vrai). Je pense qu'elle doit apprendre à parler pour exprimer ses sentiments (elle le fait déjà naturellement: bon).

Puis, il a mis sur le tapis toutes nos erreurs: la surprotéger d'un côté, et lui interdire plein de choses parce que "ça ne se fait pas": en effet, c'est vrai, dès qu'elle s'approprie un jouet, dès qu'elle met de la purée partout, dès qu'elle s'amuse à retirer tous les livres de notre bibliothèque, nous avons pour premier réflexe: "Non, il ne faut pas...". Dès qu'elle grimpe sur un truc ou qu'elle joue avec un bidule inhabituel: "attention, tu vas tomber/te faire mal/Non."

C'est vrai, c'est vrai, oui, c'est vrai. Nous avons cette habitude de ne pas faire un pli pour ne pas déranger; et c'est vrai, c'est vrai, ô oui, c'est vrai, il va falloir qu'on lui torde le cou, à cette habitude. Parce que là, on ne peut pas s'empêcher de vivre sous prétexte que ça gêne les voisins. Et lui et moi, nous avons cette tendance.

 

Voilà, pour résumer, ce que je voulais dire l'autre fois. Je crois que je n'ai pas encore su bien l'exprimer. C'est compliqué.

Sachez que ma bichette est d'une douceur exemplaire, même si à la maison, elle est survoltée depuis quelques temps (Terrible Two quoi). Je crois qu'il ne lui viendrait jamais à l'idée de frapper les autres. Et ce n'est pas le message que nous voulons lui transmettre... Nous voulons lui faire comprendre, juste, qu'elle a le droit d'exister autant que les autres, et que s'ils ne le comprennent pas, c'est à elle de le faire comprendre.

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 09:50

Le jeu auquel joue ma fille en ce moment est légèrement agaçant. Vous savez, ce jeu du "ni oui ni non"? Elle a créé une variante: le "et oui et non". Le principe est simple: tout refuser en bloc, et tout vouloir en bloc. Le but avoué est de faire craquer les parents le plus rapidement possible, et si c'est dès le réveil, c'est encore mieux.

 

Comment ça se joue? C'est bien simple: il suffit de dire "NOOOOOOOOOON" de manière appuyée, avec de la colère et des larmes, si possible (mais qui se calment instantanément dès satisfaction); une fois que le "non" a été bien asséné, en rajouter une couche en demandant mille choses à la fois.

En pratique: "NOOOOOOOOOOOOOOOON pas le body, je ne veux PAS le body, mais NON, mais NOOOOOOON, nononononon!!!". Puis: "Je veux le doudou, je veux le bonhomme, je veux du pain, je veux un gâteau, je veux jouer, je veuxjeveuxjeveux." Puis: "NOOOOOOOOOOOOOOOOOON je veux PAS manger, non."

 

Le résultat n'est pas long à obtenir: les parents s'arrachent les cheveux et ils laissent filer du bout des lèvres, pas trop forte "mais qu'elle est ch....; mais quel petit démon; raaaaaaaaaaaaaaaah; j'en ai maaaaaaaaaaaaarre".

 

Bref, je vous le donne en mille: ma bichette est dans une jolie phase d'opposition. C'est un peu rude, parce qu'on ne sait pas bien comment réagir. Déjà, je n'ai pas acheté de bouquin, là-dessus (je veux dire, pas de solution miracle, mais pour bien comprendre ce qui se passe). Rester calme et doux (oui, je me doute plutôt que s'énerver et crier)? La punir? La forcer?

Pour l'instant, on lui laisse le champ un peu libre: si elle refuse le bain, on ne la force pas sauf si c'était le cas la veille. Voire l'avant-veille.

Pour les repas, pareil, si elle ne veut pas, on ne la force pas, a priori. Par contre, on ne lui propose pas forcément autre chose, enfin ça dépend. Mais de toute façon, elle s'est généralement gavée de pain à un moment, et elle ne refuse jamais le lait. Le pain, les gâteau, ça a bien diminué depuis qu'elle est en crèche, et c'est tant mieux: autant de mauvaises habitudes de grignotage à éviter. Mais quand elle rentre, elle veut du pain, et on craque parfois. Surtout, ça peut aider à manger la purée (on met des petits bouts de pain dedans). Je ne sais pas si c'est bien d'user de subterfuges pour la faire dîner.

Pour s'habiller, elle reste souvent en tenue d'Eve pendant un bon moment, mais il commence à faire froid, alors on essaie de l'habiller le plus vite possible. C'est une véritable lutte de lui mettre body, pantalon, haut...

Pour le change, on n'a pas trop le choix, et puis, le pipi sur le tapis, je préfère éviter, si possible. Elle commence à aller sur le pot, mais c'est pas du tout encore ça.

Quant à la sieste et au coucher... Il y a une certaine évolution, hein: elle est capable de s'endormir seule, et surtout, on ne lui donne plus le biberon dans nos bras, pour ne pas qu'elle s'endorme en le buvant. On veut qu'elle s'endorme dans son lit. Du coup, elle commence à prendre des habitudes qu'elle n'avait pas avant: elle réclame une tétine, alors que jamais jamais elle ne s'en servait avant. Ceci étant dit, à la crèche, elle n'en a pas besoin. Mais ça me saoule, j'aurais tellement préféré qu'elle suce son pouce (comme moi! (j'ai arrêté, hein (mais c'est ma madeleine))). Et ça ne l'empêche de pas de nous réclamer: on doit rester avec elle soit jusqu'à ce qu'elle s'endorme, soit jusqu'à ce que l'on en ai marre et qu'on finisse par quitter la chambre malgré ses appels (elle s'endort quand même deux minutes plus tard, et on se dit qu'on aurait dû quitter la chambre depuis longtemps).

 

De manière générale, elle est différente à la crèche: très docile, elle commence même à manger seule et de plus en plus de choses. Elle commence aussi à s'affirmer, pour notre plus grand plaisir, et à dire NOOOOOON aux enfants qui l'embêtent. Je vous rassure, elle ne tape personne (c'est drôle parce qu'après tout ce que j'ai dit dans mon précédent message, je me rends compte que ce n'est pas du tout son genre de taper; et je crois que ça n'arrivera pas (à part ses parents, mais ça, je crois que c'est une autre histoire)). Elle reste douce. A la crèche.

 

Parfois, je me demande si ma bichette d'avant ne me manque pas un peu; elle était plus calme et moins pénible. Mais je sais qu'elle n'est pas loin, et surtout, je suis tellement heureuse qu'elle s'affirme, qu'elle trouve sa place dans le monde!

Je sais qu'elle se construit, et ça me fait extrêmement plaisir.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 09:45

Je n'écris plus trop ici. Il y a un sacré paquet de raisons pour ça. Pourtant, je ne peux pas me résoudre à fermer ce blog, parce qu'il a suivi mes interrogations concernant ma fille, parce qu'il représente une petite parcelle de ma vie, et que j'ai toujours eu du mal à laisser en arrière les souvenirs.

Mais, à la vérité, j'ai changé, et mes préoccupations aussi. A celles concernant ma fille se sont ajoutées celles du boulot. Je ne parle pas de celles de mon couple, qu'il faudrait sérieusement que je pense à mieux soigner sinon ça va se retourner contre moi.

 

Depuis le début du mois, ma bichette est entrée à la crèche. Je vous passe les frayeurs et les interrogations: va-t-elle se faire dévorer par ses camarades? Faisons-nous le bon choix? Et puis, finalement, on a décidé que oui, même si c'est dur, il faut qu'elle se confronte au monde et qu'elle apprenne à se positionner. Il faut qu'elle sache se défendre, on nous l'a assez dit, l'entrée en maternelle, c'est la folie.

Donc, nous la laissons là-bas, non sans remords et inquiétudes.

 

Le problème, c'est que depuis qu'elle y est entrée (ça coïncide exactement, je crois), elle est entrée dans la phase d'opposition aka la phase relou. Ma bichette si douce et si câline s'est métamorphosée en biquette qui rue et donne des coups de cornes. C'est un NON catégorique, assorti éventuellement de hurlements/larmes/tapes quand: on veut lui mettre le body, lui enlever le body, la baigner, la sortir du bain, la coucher, la lever ah non, ça elle veut bien, l'emmener à la crèche, lui donner de la purée ou de la compote ou n'importe quoi qu'elle n'aurait pas désigné avant, bref, c'est bien rudos.

 

Pour les tapes qu'elle fait mine de donner, c'est pas évident: moi je lui clairement NON on ne tape pas maman ou papa... Mais en fait, avec son papa, on essaie en même temps qu'elle se défende, quitte à taper. C'est horrible, non? Je crois que nous sommes d'horribles parents. Nous sommes pourtant tous les deux hyper doux, contre la violence, et même plutôt effacés... Mais c'est justement ce que nous avions transmis à notre fille. Et maintenant, nous aimerions qu'elle sache se défendre, sous-entendu pas comme nous. Et comme à la crèche, il n'y a que des brutos, il faut apprendre à parler leur langage.

 

Non, j'exagère. Mais en gros, c'est ça. Evidemment, on passe d'abord par la parole (elle parle couramment, je vous l'ai déjà dit?). Donc, elle doit dire "NON c'est à moi. Non, tu me le rends." Pas de s'il te plaît, on n'en est plus là. Elle sait déjà le dire (eh ouais) et ça ne provoque AUCUNE réaction en face. Et pour l'instant, on essaie de lui apprendre la notion de propriété, tels de gros capitalistes. Parce que quand on lui prend un jouet, soit elle ne réagit pas car elle est estomaquée que quelqu'un puisse faire ça, soit ça la fait rire, soit ça la fait pleurer. Mais jamais elle n'essaie de reprendre. Et c'est embêtant.

Mais alors, si l'enfant la pousse ou la tape... Eh bien, oui, j'avoue, on ne lui dit pas "tends l'autre joue", mais "fais la même chose". Je sais que c'est naze, au fond. Mais si je ne suis pas là pour la défendre, je veux qu'elle sache le faire toute seule. En fait, le message c'est "ne te laisse pas faire". Mais aucunement "la violence résout tout".

 

Je vous jure, je crois totalement à la parole et c'est bien la première chose que nous lui apprenons. Elle s'exprime, elle raconte, elle réclame. Mais que faire quand, en face, la parole n'est pas prise en compte? Devrions-nous lui dire de faire profil bas? C'est ce que nous faisons, nous-mêmes. Mais je ne suis pas persuadée que ce soit la meilleure solution.

 

Quant à moi... Je redécouvre mon métier. J'ai changé de métier, tout en faisant le même. J'enseigne deux matières, maintenant, mais l'une d'elle est artistique. Et ça change tout, des élèves aux enjeux. Et puis, je suis au lycée, et ça aussi, ça change pas mal la donne.

 

J'y reviendrai... plus tard, quand vous aurez digéré le fait que nous sommes des parents très imparfaits.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 22:13

Je passe en coup de vent. C'est dingue comme les choses peuvent changer en quelques semaines - quelques mois!

Ma bichette, bien sûr, qui parle presque couramment. La plus extraordinaire avancée. Mais aussi, un nouveau poste à partir de septembre, avec tout ce que je veux dedans sauf que c'est hyper loin de chez moi. Et, une place en crèche.

 

Aujourd'hui, c'est de la place en crèche que je veux parler. Non, pour être précise, c'est que je suis turlupinée par l'annonce à la nounou. On a attendu, là, elle a accouché il y a une semaine, et il va falloir lui dire. J'angoisse. J'ai envie d'être lâche et de laisser le sale boulot à mon amoureux. Un petit coup de fil rapide, lui ça ne lui pose aucun cas de conscience. On ne lui doit rien, dit-il. Pourquoi pas, hein? Mais bon, je sais bien que c'est pas très sympa. En même temps, aller la voir alors qu'on ne s'est pas vues depuis son arrêt fin février, sauf deux fois juste pour des papiers administratifs, et lui dire: "Bonjour, ooh félicitations qu'elle est mignonne! Au fait, tu m'as vue, tu m'vois plus". Je le sens bof.

 

Mais ma - notre - décision est prise, malgré les quelques assmats aigries sur certains forums, sur lesquels je cherchais à savoir quand j'aurai le droit de licencier ma nounou, qui ont essayé de me faire changer d'avis à base de "la crèche, c'est le mal". Donc, c'est déjà ça. J'ai douté, mais je sais que la crèche sera une bonne transition pour l'école maternelle. Même si ma toute petite bichette me semble fragile, même si j'ai peur qu'elle se fasse bousculer, frapper, etc... à la crèche. J'ai peur mais je dois arrêter d'avoir peur. Comme tous les parents, en somme.

 

Bref, comment l'annoncer à mon assmat? des idées, des conseils? Qu'est-ce que je peux haïr cette situation! Qu'est-ce que ça peut me saouler d'être dans ce rôle de l'employeur, et méchant employeur de surcroit!

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 08:00

Non, parce que là, ma rentrée, elle est pas drôle drôle. J'ai complètement lâché, j'essaie de me reprendre, mais entre les élèves chiants, la préparation de cours qui me gave, le théâtre qui prend beaucoup de place, la nounou qui est partie - jusqu'à septembre, c'est sûr cette fois-ci - et le chéri qui se retrouve au chômage, faudrait voir à pas tirer trop sur la corde. Je ne trouve plus le temps pour profiter de ma petite Bichette, et ça, ça me gonfle. Parce que quand je suis là, je suis préoccupée, et c'est à nouveau mon amoureux qui fait tout, et je sais que ça ne peut pas durer, il va craquer. Et moi aussi. Bon, alors merde. C'est dit, pardon, j'avais juste besoin d'un petit moment défouloir.

 

Sinon, ça va chez vous?

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